"La
maison du diable" comme on l'appelera plus tard, est construite
en 1928. De style colonial à trois étages, elle située
112 Ocean Avenue, dans les quartiers aisés d'Amityville (Long
Island), non loin de New York.
Avant la tragique nuit oû c'est terminé leurs vies, les DeFeos étaient des gens normaux qui aimaient la vie. Les membres de la famille DeFeo étaient Ronald Sr., Louise, Ronald Jr., Poignez, Allison, Mark et John Matthew. Ronald DeFeo Jr., le seul survivant , a été accusé de six condamnations à perpétuité dans la Prison de Greenhaven. Ils habitaient au 112 Océan Ave. (actuellement, le nom de la rue et l'adresse ont été changé ). Les DeFeos vivaient dans un appartement dans Brooklyn, proche d'où M. DeFeo travaillait. Ils étaient enchantés de leur nouvelle vie depuis qu'ils avaient déménagé à Amityville, surtout pour la maison, car ils avaient maintenant 2 1/2 étages de plus qu'un sous-sol fini. Comme un emblème de leur nouvelle vie, un signe a été ajouté au jardin devant la maison où il est inscris, "HAUTS ESPOIRS" (traduction mot à mot).
Ronald
DeFeo Sr., fils de Rocco DeFeo, est directeur général de La Brigante-Karl
Buick Concession sur l'île Coney, Brooklyn. Il aime beaucoup ses enfants
et les a élevé avec conseils et amour. D'après Ronald Jr.,
M. DeFeo frappait encore Ronald Jr. même s'il était un adulte.
Un incident est survenu le jour avant les meurtres : Ronald Sr. et Ronald Jr.
ont été vu dans l'embouchure du sous-sol. Ronald Jr. est parti
avec une lèvre sanglante. D'après Ronald DeFeo Jr. et une autre
famille, Ronald DeFeo Sr. a eut des rapports avec certains amis et parents aux
dossiers criminels. En général, Ronald DeFeo Sr. était
un bon homme qui aimait sa famille et sa vie. Le jour de son meurtre, M. DeFeo
devait aller au travail et porter son fils, Mark, qui avait une blessure de
football chez le docteur.
Louise
DeFeo est la fille de Michael Brigante. Il n'y a pas beaucoup d'informations
au sujet de Mme Defeo dans les livres. Ronald DeFeo Jr. a accusé sa mère
d'être infidèle à M. DeFeo, mais il n'y a peu ou aucune
preuve qui existe.
Dawn
DeFeo a 18 ans lors de son meurtre. D'après Ronald DeFeo Jr., il y avait
plusieurs discussions au sujet de la musique qu'elle écoutait. Il paraît
que son frère n'aimait pas les musiciens noirs populaires à ce
moment-là. D'après Ronald DeFeo Jr., sa soeur l'a aidé
à rester sur probation en lui donnant un échantillon de son urine,
ce qui a permis à Ronald DeFeo Jr. de réussir ses tests anti-drogues.
Dans ce temps-là, Ronald Jr. était un utilisateur occasionnel
d'héroïne.
D'après
ses amis, Allison DeFeo était une fille tranquille. Chaque fois que Ronald
DeFeo Jr. élevait la voix dans la maison, elle fermait sa porte de chambre
pour bloquer le son des discussions que Ronald Sr. et Ronald Jr. avaient. Elle
passait son été dans la picine avec ses amis. Elle était
âgée de 13 ans lors de son assasinat.
Il
n'y a pas beaucoup d'informations au sujet de Mark DeFeo, à part que
le jour de son meurtre, M. DeFeo était supposé emmener Mark chez
le docteur pour une blessure au football. Pendant sa saison de football, Mark
DeFeo avait eu une blessure sérieuse et lui a exigée l'usage temporaire
de béquilles et une chaise roulante. Il mouru à l'âge de
12 ans.
John
DeFeo avait sept ans lors de son décès. Il a été
décrit comme un petit garçon gentil par les amis d'Allison. Le
jour avant les meurtres, John DeFeo et son ami se sont assis sur le pas de son
sous-sol et ont regardé secrètement Ronald Sr. et Ronald Jr. se
disputer. Ronald Jr. est parti avec une lèvre sanglante.
Shaggy était le chien de berger de la famille. Ronald DeFeo Jr. le détestait passionnément et avait comploté plusieurs fois pour le tuer. La seule raison pourquoi il ne l'avait toujours pas fait est parce que son père l'avait prévenu que peu importe ce qui arrivait au chien, cela passerait sur son dos. Pendant les meurtres, Shaggy n'a pas arrèté de japper. Quelques jours après les meurtres, Shaggy a été adopté par un ami de la famille.
Mercredi
13 Novembre 1974 vers 3 h du matin, Ronald DeFeo Junior finit d'écouter
un film appelé Castle Keep. Il prend son fusil 35 mm et assassine
son père, sa mère, ses deux frères
et deux soeurs pendant qu'ils dorment dans leurs lits. Certains sont tués
dans leur sommeil, d'autres auront le temps de se réveiller avant
leur assassinat :
La
police croit que les voisins n'ont rien entendu car la maison agissait comme
un château fort et aurait assourdi le son. De plus, le chien DeFeo aboyait
bruyamment pendant tout le temps des meurtres.
Les DeFeos croyaient très probablement que Ronald DeFeo Jr regardait encore Castle Keep, une émission particulièrement violente et remplie de tirs bruyants. DeFeo Jr. écoutait la télévision très fort, ce qui pourrait expliquer pourquoi les enfants ne se sont pas réveillés. M. et Mme DeFeo ont été les premiers à être assassinés et les enfants n'avaient aucune raison d'être alarmés parce qu'ils dormaient dans leur maison, dans leurs lits. Les autopsies ont révélé que les DeFeos n'ont pas été drogués au dîner et il a été prouvé que Mme DeFeo et Allison se sont réveillées. Ronald DeFeo Jr. déclarera durant son interrogatoire que Dawn s'était réveillée et lui a demandé quel était le problème. Il lui a dit de se recoucher, se qu'elle a fait, et c'est alors qu'il l'a abbatue. Il est dur de dire si ce qu'il raconte est vrai car il a créé beaucoup de versions différentes des meurtres pendant l'interrogatoire de la police.
Etait-elle vraiment hantée ? C'est ce que se demandent encore les gens.
Bien que les propriétaires
suivants n'aient pas été gênés par des incidents
inhabituels, les Lutz, eux, déménegeront au
bout de 28 jours, chassés
par des "événements
surnaturels", sous forme d'activité poltergeist et d'apparitions
démoniaques. S'agissait-il réellement d'une histoire vraie ? Certains
affirment aujourd'hui que toute l'affaire n'était qu'un
canular, une escroquerie perpétrée par les Lutz pour gagner de
l'argent.
Ceux qui croient
à l'histoire disent au contraire que la thèse du canular n'a été
élaborée que dans le but de décourager les hordes de curieux
qui, après la sortie du livre (1977) et du film (1979), sont venus
en masse à
Amityville pour jeter un coup d'il sur l'attraction locale : la désormais
célèbre "maison du diable".
En dépit de la controverse, c'est une histoire effectivement terrible qui est à l'origine des affirmations selon lesquelles la maison d'Océan Avenue serait hantée. N'ayant pas réussi à convaincre les jurés qu'il avait obéi à l'injonction de voix lui intimant l'ordre de tuer, DeFeo est déclaré responsable de ses actes; inculpé d'homicide sous 6 chefs d'accusation, il est condamné à 25 ans de prison pour chacun d'entre eux. Après cet épisode sanglant, la grande maison d'Océan Avenue est mise en vente à un prix dérisoire. George Lutz, propriétaire d'une compagnie de géomètres qui bat de l'aile, visite la propriété avec sa femme Kathy. Malgré le passé macabre de la grande demeure, ils croient avoir trouvé la maison de leurs rêves et s'en portent acquéreurs.
Les Lutz emménagent avec leurs 3 enfants le 18 Décembre 1975. Une de leurs premières actions est de demander à un prêtre de venir bénir la maison. Au cours de la bénédiction, le prêtre dit entendre une voix, forte, semblant venir de nulle part, lui disant simplement : Allez-vous en !
Une fois, la maison se remplit d'une puanteur irrespirable et la porcelaine de la salle de bains est tachée d'un dépôt noir résistant à tous les détergents. Au coeur de l'hiver, la maison sera également infestée de centaines de mouches [Anson].
Un lion de céramique de plus de 1 m de haut
se met à bouger tout seul. On trouve des empreintes de sabots fourchus
dans la neige tout autour de la maison. Les traces menent tout droit à
la porte du garage qui avait été arrachée de ses gonds,
une prouesse qui aurait nécessité, selon Anson, une force
au-delà de celle d'un être humain. Les Lutz arrivèrent
rapidement à la conclusion que la maison de leurs rêves
était en fait un endroit cauchemardesque hanté par des démons
maléfiques.
Kathy Lutz est la première à être véritablement terrorisée par les entités qui hantent la maison. Des bras invisibles l'enlaçent; des êtres tentent de la posséder. Toute fuite était impossible, écrivait Anson, elle avait l'impression qu'elle allait mourir. Plus tard, des marques rouges très douloureuses apparurent sur sa peau, comme si elle avait été frappée à coup de tisonnier brûlant.
A la même période, George Lutz vit à son tour des événements étranges. Il entend une fanfare défiler dans la maison, avec le bruit des bottes et le son d'instruments à vent. Il ne voit rien mais retrouva les tables, les fauteuils et le canapé poussés contre les murs du salon, comme pour laisser le passage à la cohorte endiablée. Par-dessus le marché, les Lutz affirment avoir eut plusieurs fois la visite d'êtres démoniaques. Ces entités se manifestent sous des formes très variées : immense silhouette encapuchonnée de blanc, démon cornu ou encore cochon diabolique avec deux yeux ardents.
Puis, l'événement le plus extraordinaire, la goutte d'eau qui fit déborder le vase, a lieu une nuit de début Janvier 1976. Cette nuit-là, George n'arrive pas à trouver le sommeil, et après avoir décidé de sortir boire un verre, il se tourna vers sa femme pour la prévenir. A sa grande stupéfaction, elle ne se trouvait plus à ses côtés ; il leva les yeux : elle lévite dans les airs ! Plus horrible encore : lors-qu'il la tira par la manche pour la faire redescendre dans son lit, elle se rida et prend un instant l'apparence d'une vieille femme hideuse.
C'en est trop pour les Lutz. Ils quittent la maison le 14 Janvier 1976. Mais, selon John G. Jones, le Diable, resté lové avec malveillance autour d'elle, la tenant sous sa coupe poursuit la famille dans ses nouvelles demeures. En somme, Amityville, métaphore du démon, est partout.
L'histoire d'Amityville allait être la source d'inspiration de nombreux auteurs de livres d'horreur dans les années 1980s. La plupart se réclament de la pure fiction, mais quelques-uns prétendent raconter la «'vraie» histoire, Toutefois, dans leur grande majorité, les spécialistes du paranormal affirment qu'il n'y a )amais eu d'histoire «vraie». Selon eux. l'affaire des Lutz serait une pure fiction d'un bout à l'autre.
Selon [Kaplan], par exemple, l'histoire est en grande partie imaginaire. Beaucoup d'autres spécialistes du paranormal n'ont pas mieux réussi dans la vérification des éléments de l'histoire.
Questionné, le prêtre qui était censé avoir béni la maison répondit qu'il n'était pas entré à l'intérieur. De plus, aucun ouvrier des environs ne se rappelait avoir réparé les dommages occasionnés au bâtiment par les démons. Et aucune tempête de neige n'avait eu lieu à la date indiquée dans le livre, fait qui rendait improbables les traces de sabots fourchus inscrites dans la neige.
Bien qu'on ne mette pas en doute la sincérité des Lutz, leur première relation des événements était beaucoup moins impressionnante : ils y parlaient de sentiments et de sensations plus que de phénomènes physiques. De plus, on s'aperçut plus tard que l'avocat de Ronald DeFeo, William Weber, avait basé sa défense en appel sur c'est la faute au diable pour faire acquitter son client. Weber reconnut même qu'il avait aidé les Lutz à faire de leur histoire une histoire à sensation, pour prouver que n'importe qui vivant dans la maison d'Amityville pouvait subir l'influence de forces surnaturelles.
Malgré les preuves écrasantes en faveur d'une supercherie, Ed et Lorraine Warren, de la Société pour la recherche psychique de Nouvelle-Angleterre, soutiennent que le récit des Lutz est authentique. Ils ont enquêté dans la maison avec un groupe de chercheurs après que les Lutz l'eurent abandonnée; ils furent remplis d'un sentiment d'horreur absolue en explorant la propriété. Quand Ed Warren descendit à la cave, il dit avoir vu des milliers de points lumineux, ainsi que des formes sombres qui essayèrent de le précipiter à terre. Et quand Lorraine Warren, qui est médium, tenta d'entrer en communication directe avec les êtres hantant la maison, un membre de l'équipe s'évanouit, deux eurent des palpitations et un autre se sentit tellement mal qu'on dut le faire sortir d'urgence de la maison.
Pour les Wàrren, le « mal » associé à la maison est bien antérieur à la tuerie perpétrée par DeFeo. La propriété aurait été autrefois un asile de fous pour les Amérindiens malades et mourants : Les esprits inhumains se délectent d'une telle souffrance, affirment les Warren; ils infestent les tombes de ceux qui n'ont pas été enterrés en terre consacrée.
On ne saura probablement jamais ce qui s'est passé au 112 Océan Avenue. Les Cromarty, qui ont emménagé juste après les Lutz, affirment qu'aucun phénomène bizarre ne s'est produit. Ils ont même intenté un procès aux Lutz parce qu'ils étaient assaillis de curieux réclamant des visites guidées. Ils sont parvenus à un règlement à l'amiable... Son montant n'a pas été dévoilé.
Best-seller aux Etats-Unis. The Amity-ville horror écrit par le journaliste Jay Anson, s'est vendu a plus de 7 millions d'exemplaires. Il relate des faits réellement vécus par cette famille daméricains moyens.
Tiré du livre, le film du même nom sort en 1979 et a un succès retentissant au box-office. Selon la publicité qui accompagne sa sortie, le film serait beaucoup plus angoissant que "L'Exorciste", car il s'agit d'une histoire vraie (ceci dit l'Exorcite était aussi basé sur une histoire vraie).