F. U. D.

Fear, Uncertainty and Doubt : peur, incertitude et doute.

Besoin

Décrédibiliser une solution.

Le besoin de FUD nait souvent :

• d'une impossibilité à concurrencer la solution
• d'une impossibilité de reproduire la solution (implémenter une spécification par exemple)

Analyse

Les actes de FUD consistent à déclarer qu'une n'est pas perenne (qu'elle n'a pas d'avenir) parce que :

• elle est trop isolée : pas assez supportée par les principaux acteurs du marché
• elle n'est pas efficace : technologiquement mal pensée (en cas de spécification) ou mal implémentée (en cas de produit)
• elle ne couvre pas le besoin : elle ne répond pas à tous les besoins
• elle est inadaptée : trop lourde (avec perte de performance) pour le besoin

Des propos de FUD peuvent être :

• faux (intentionnellement ou par méconnaissance de la solution)
• vrai, mais innapropriés, comme reprocher à la solution :
  • de ne pas faire quelque chose pour laquelle elle n'est pas conçue (i.e. un problème auquel répond une solution d'un autre domaine)
  • de ne pas faire quelque chose qui n'est pas un réel besoin

Conception

Les actes de FUD sont diffusées via :

• la presse : articles aux titres tapageurs, déclarations négatives d'acteurs importants
• "sondages" : tel pourcentage d'acteurs du marché ou d'utilisateurs ne croient pas en la solution
• benchmarks : la solution produit des résultats inférieurs à une solution concurrente dans tel comparatif

Exemples

Des actes de FUD ont été connus contre :

• La programmation OO
• SQL
  • SQL est lent : il est interprété, mieux vaut utiliser directement des API des SGBDR : Aujourd'hui SQL est le langage utilisé partout pour accéder aux SGBDR
• JDO
  • JDO est trop jeune
  • le code SQL sera toujours plus rapide : le code JDBC/SQL moyen est généralement plus médiocre que le code exécuté par une implémentation JDO (pooling, curseurs, batchs, spécificité de tel SGBD, etc.)
• Java
  • Java ne vise que le côté client : il n'est bon qu'à faire des applets et on ne peut l'utilisateur des applications côté serveur : aujourd'hui Java est plus utilisé côté serveur que côté client.
  • Java est lent : le code compilé nativement sera toujours plus rapide : aujourd'hui Java est utilisé dans des applications serveurs critiques de grande échelle. Ses JVM HotSpot permettent des optimisations impossibles à réaliser pour du code nativement compilé.
• les EJB
  • les EJB sont lents : les EJB ne sont pas faits pour une persistance à fine granularité, mais pour réaliser des composants réutilisables.